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La dyscalculie : la dyslexie des mathématiques

Difficultés à compter, à mesurer, à additionner, à se repérer dans l’espace… sont autant de caractéristiques de la dyscalculie (aussi connue sous le nom de “dys math”). Si votre enfant souffre de dyslexie mathématique, lisez cet article. Nous y avons compilé les informations relatives aux causes de la dyscalculie ainsi que les conséquences sur le quotidien, le diagnostic à poser et le traitement orthophoniste adapté.

Qu’est-ce que la dyslexie des maths ?

Comme les autres troubles dys (dyslexie, dysorthographie, dysphasie…), la dyscalculie (appelée plus communément dyslexie des mathématiques) est un trouble du développement neuro cérébral.  Un enfant souffrant de dyscalculie rencontre alors des problèmes d’apprentissage de notions liées aux mathématiques (tables de multiplication, calcul, résolution de problèmes, sens du nombre, manipulation des chiffres…).

Les causes de la dyscalculie 

Plusieurs causes ont été identifiées : 

  • Trouble du développement neuro cérébral ;
  • Excroissance à la surface du cerveau lors du développement de l’enfant ;
  • Mauvais fonctionnement du sillon intrapariétal (celui utilisé pour calculer) ;
  • Trouble cognitif numérique.

Comment se traduit la dyslexie des maths ?

Un enfant dyscalculique a des problèmes pour : 

  • Compter ;
  • Réciter des nombres de 10 en 10 ;
  • Comprendre les grands nombres (milliers, millions…)
  • Identifier la notion de quantités et savoir l’écrire (en plus de savoir la compter) ;
  • Connaître le système numérique sur lequel se basent les mathématiques ;
  • Faire du calcul mental ; 
  • Faire des calculs simples (sans compter sur les doigts) ;
  • Poser une opération ;
  • Résoudre un problème ;
  • Mémoriser les tables de multiplication ;
  • Différencier les symboles d’addition, soustraction, multiplication et division ;
  • Réussir à faire un problème de géométrie ;
  • Lire l’heure ou la date, par exemple.

Au quotidien, ces troubles de l’apprentissage des mathématiques sont handicapants dans bien des situations : 

  • Si vous devez faire vos courses et payer en espèces ;
  • Si vous devez calculer de tête la distance d’un trajet (et le temps à y passer) ;
  • Si vous souhaitez cuisiner et devez calculer le poids de chaque ingrédient ;
  • Si vous devez faire vos comptes ;
  • Si vous devez lire l’heure pour savoir dans combien de temps votre train arrive…

Diagnostic et traitement de la dyscalculie

Une évaluation réalisée par des professionnels (neuropsychologues, psychologues, orthophonistes et ergothérapeutes) et axée sur les compétences liées aux mathématiques est nécessaire pour confirmer une impression.

Impression qui part souvent du personnel enseignant qui côtoie les enfants au quotidien et détecte très rapidement les difficultés de calcul et plus généralement les troubles de l’apprentissage en mathématiques. 

À noter qu’il faut bien faire la différence entre manque d’intérêt pour les mathématiques et réels problèmes dus à la dyscalculie. Pendant très longtemps, la dyscalculie a justement été mal diagnostiquée à cause de ce biais de pensée. Outre poser un diagnostic, l’examen réalisé doit également permettre de lister les forces et les faiblesses de l’enfant face aux mathématiques. Un plan de suivi de traitement personnalisé et la proposition d’un plan d’intervention scolaire adapté à ses besoins seront alors établis avec l’enfant, le thérapeute et les parents.

Accompagnement et rééducation mathématique

L’ensemble des thérapeutes sollicités pour accompagner votre enfant va : 

  • Revoir les bases de calcul ;
  • Réexpliquer le sens du nombre ;
  • Introduire un langage mathématique simple ;
  • Réviser des notions mathématiques incomprises à l’école ;
  • Lui expliquer l’utilisation d’une calculatrice ;
  • Lui apprendre à calculer des quantités et des délais ;
  • L’aider à poser des opérations et à trouver le bon résultat ;
  • Lui faire manipuler des pièces de monnaie, par exemple.

En plus des thérapeutes, les parents peuvent aussi aider leur enfant dyscalculique à :

  • Compter le nombre d’assiettes sur la table ;
  • Additionner les oranges et les bananes dans la panière à fruits ;
  • Jouer à la marchande pour manipuler de l’argent ;
  • Indiquer l’heure qu’il sera dans 1 heure ;
  • Jouer à des jeux de société qui nécessitent de mobiliser des compétences mathématiques (les petits chevaux par exemple) ;
  • Aller acheter le pain à la boulangerie ;
  • Compter le nombre de camions lors d’un trajet en voiture, entre autres.

L’ensemble de ces exercices a pour but d’aider l’enfant à continuer son développement, à lui apprendre au travers de jeux à maîtriser les chiffres et les nombres ainsi qu’à connaître des moyens de compensation pour diminuer l’impact de la dyscalculie au quotidien.

Enfin, 20 % des enfants dyscalculiques sont aussi dyslexiques. Forts de ce constat, les opticiens ATOL ont créé des lunettespour aider les dyslexies à regagner en autonomie, en épanouissement et en estime de soi. Prenez rendez-vous auprès de l’un de nos opticiens Atol pour découvrir cette nouvelle technologie LexilensⓇ et la tester en boutique.


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