Les maladies de l'oeil
Avec une moyenne d’âge et une espérance de vie qui augmentent, et des habitudes visuelles qui ont évolué ces dernières décennies (vision sur écran, exposition au soleil…), on assiste à une forte augmentation de la fréquence de certaines pathologies oculaires.
Au-delà des troubles de réfraction (myopie, presbytie, etc.), certaines pathologies oculaires acquises sont particulièrement invalidantes. La plupart d’entre elles conduisent à une perte de vision souvent irréversible, pouvant conduire à une cécité partielle ou totale. Cependant un diagnostic précoce permet souvent une prise en charge qui ralentit l’évolution de la maladie. Parmi ces pathologies, les plus courantes en France sont la DMLA, le glaucome, la rétinopathie diabétique et la cataracte, la seule qui soit réversible grâce aux progrès de la chirurgie.
La dégénérescence maculaire liée à l’âge, ou DMLA, est une maladie évolutive qui touche plus souvent les plus de 60 ans. En effet, seul 1 % de la population des moins de 50 ans est touchée contre 25 % chez les plus de 65 ans. Elle touche environ 1,3 millions de Français, et est la première cause d’handicap visuel des plus de 50 ans. La DMLA est une altération progressive de la macula, partie centrale de la rétine.
Lorsque l’on souffre de DMLA, la vision centrale est affectée et se dégrade progressivement sur plusieurs années. Les symptômes ? Une perception déformée des objets, la difficulté à lire ou à reconnaître les visages. Le champ visuel peut devenir morcelé, avec une sensation de « trous noirs » ou de tâches floues dans le champ visuel central. Dépistées assez tôt, certaines formes de la maladie peuvent être ralenties mais ses dégâts sont quasi irréversibles.
Sachez qu’il existe deux types de DMLA : la DMLA dite sèche, d’évolution lente, pour laquelle il n’y a pas de traitement possible, et la DMLA dite humide, d’évolution rapide mais qui peut être freinée par certains traitements.
Le glaucome est souvent causé par une pression trop élevée dans l’œil, suite à un problème d’évacuation d’un liquide interne, l’humeur aqueuse. Il n’a donc rien à voir avec la pression artérielle. Cette surpression conduit à une compression des fibres nerveuses de la rétine, lesquelles vont se dégrader et conduire à une altération progressive du champ visuel. La vision périphérique est d’abord atteinte, puis progressivement, la perte de champ visuel va s’étendre pour gagner des zones plus centrales de la vision.
La forme chronique du glaucome (ou Glaucome à angle ouvert) est d’autant plus difficile à déceler qu’il est indolore : le patient atteint s’en rend parfois compte à un stade très avancé, d’autant plus que la perte de vision sur un œil peut être compensée par le champ visuel de l’autre œil. Ce type de glaucome peut faire l’objet d’un traitement à vie, ou d’une opération et d’un suivi médical. Cette prise en charge vise soit à faciliter l’évacuation de l’humeur aqueuse pour diminuer la tension intraoculaire, soit à limiter sa sécrétion.
Sa forme aiguë plus rare, appelée glaucome par fermeture de l’angle, elle est très douloureuse. L’œil est pulsatile et dur comme une pierre. Ce type de glaucome est une urgence absolue au niveau visuel, la vue peut être perdue en quelques heures à peine.
La cataracte est une opacification partielle ou totale du cristallin, qui s’installe progressivement. La personne touchée va avoir une impression de brouillard, sa vision des couleurs et des contrastes vont être peu à peu altérées…
Cette maladie est indolore, et sa progression est lente, mais inéluctable. Elle est aussi très fréquente : 50% des plus de 65 ans sont touchés. Heureusement il existe une solution : la chirurgie. C’est la chirurgie la plus pratiquée en France, avec 600 000 opérations par an. Elle est donc très bien maitrisée et ne doit pas être redoutée. D’autant plus que dans le reste du monde, l’accès aux soins étant parfois moins facile, la cataracte est aujourd’hui la 1ère cause de cécité.
Pour les personnes diabétiques, il est primordial de bien garder un œil sur son taux de sucre. En effet, en cas d’hyperglycémie, la vascularisation de certains organes peut être affectée. C’est le cas notamment de la rétine : les vaisseaux la nourrissant sont endommagés par l’excès de sucre, des zones étendues de la rétine ne sont alors plus oxygénées. Des taches noires apparaissent alors dans le champ visuel. Cela touche 50% des diabétiques de type 2 (forme de diabète qui apparait à l’âge adulte et représente 90% des cas). C’est la première cause de cécité en occident. On peut freiner l’évolution mais la meilleure solution reste la prévention et le contrôle du taux de sucre dans le sang. Le nombre de personnes concernées pourrait tripler d’ici 2050 (1 million aujourd’hui), le nombre de diabétiques étant lui-même en constante augmentation.
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